Ce projet a couvert la contribution suisse au programme IEA 4E EMSA Task 3 "New Industrial Developments and Digitalisation in Motor Systems". La numérisation permet une meilleure surveillance de l'état et de l’entretien des systèmes d'entraînement électriques et apporte de nouvelles possibilités d'économie d'énergie ainsi que moins de risques d'arrêts imprévus dans la production industrielle. L'objectif de ce projet était d'identifier des études de cas appropriées (bons exemples) et, en plus des effets positifs de la numérisation, d'identifier la consommation d'énergie des différentes technologies et méthodes numériques. Le projet s'est déroulé de septembre 2021 à avril 2024.
Dans la première étude de cas suisse, les sociétés Hamilton Bonaduz AG et Hamilton Medical AG, qui fabriquent des appareils médicaux et des équipements de laboratoire sur le site de Bonaduz, ont rénové un système d'air comprimé en collaboration avec KAESER. Pour ce faire, une commande adaptative de niveau supérieur a été utilisée en combinaison avec une solution split (un mélange de compresseurs avec et sans convertisseur de fréquence). Cela a permis de réaliser une économie d'énergie électrique de 16 %.
Dans la deuxième étude de cas suisse, la société PRiOT en Suisse applique un capteur IoT pour détecter les filtres à air obstrués dans les systèmes de ventilation des sites de serveurs, ce qui permet un calendrier plus précis pour le remplacement du filtre. Les principaux avantages sont des économies d'énergie électrique, de ressources et de coûts, telles que la réduction des besoins de maintenance sur site, la détection rapide des défauts et le remplacement rapide du filtre.
En ce qui concerne l'analyse de la consommation d'énergie numérique, les cas étudiés montrent des économies nettes (hors consommation d'énergie numérique) allant de 5,7 % à 20,4 % (dans certains cas, elles étaient encore plus élevées lorsqu'elles étaient associées à des mises à jour des équipements), tandis que les dépenses énergétiques pour faciliter la numérisation n'ont jamais dépassé 1 %, mais ont été plutôt négligeables. Par conséquent, dans l'ensemble, les économies d'énergie réalisées grâce à la numérisation des systèmes de motorisation dépassent largement la consommation d'énergie supplémentaire résultant du processus de numérisation.