Partner und Internationale Organisationen
(Französisch)
|
LVMH, Epernay, INRA Bordeaux et Montpellier, Università di Milano, Istituto di patologia vegetale
|
Abstract
(Französisch)
|
Dans ce programme de recherche, nous nous sommes intéressés à l'étude de l'une des plus anciennes maladies de la vigne : l'esca. Cette maladie, en progression en Europe, est causée par cinq champignons: Stereum hirsutum, Phaeoacremonium chlamydosporum, Phaeoacremonium aleophilum, Fomitiporia punctata et Eutypa lata. L'arsénite de sodium, qui est un produit hautement toxique pour l'environnement, est le seul moyen de lutte, encore admis en France, mais interdit dans les autres pays européens. Le but de notre travail est de mettre en œuvre des moyens de lutte écologiques. Il est donc nécessaire de connaître les phytotoxines, produites par ces microorganismes, qui jouent un rôle important dans l'apparition et l'évolution de la maladie. Eutypa lata responsable d'une autre maladie de la vigne (eutypiose) a été étudié auparavant dans notre laboratoire et la toxine (eutypine) principale, produite par ce champignon a été identifiée et synthétisée. Son mécanisme d'action ainsi qu'un processus de détoxification ont été étudiés en collaboration avec d'autres laboratoires. Parmi les huit métabolites secondaires isolés à partir de la culture in vitro de Stereum hirsutum, le sterehirsutinal s'est révélé particulièrement phytotoxique. De plus, une méthode analytique puissante (LC-ESI-MS2) nous a permis de détecter sa présence dans le bois nécrosé par l'esca. La sterehirsutinal possède une structure proche de celle de l'eutypine avec une fonction alcool et une chaîne vinylacétylènique supplémentaires. La présence de la fonction aldéhyde dans ces substances semble nécessaire pour la toxicité. La réduction de l'aldéhyde en alcool, induit une diminution très importante de la toxicité. Onze métabolites de Phaeoacremonium chlamydosporum, sept métabolites de Phaeoacremonium aleophilum et six de Fomitiporia punctata ont été identifiés. D'après les tests biologiques réalisés sur cals de vigne, plusieurs d'entre eux sont capables d'inhiber la croissance des tissus : l'acide 4-hydroxy-benzoique, le 4-hydroxy-benzaldéhyde, le tyrosol, et l'acide 3-phényl-lactique, d'autres produisent des nécroses foliaires. L' activité phytotoxique semble être liée à la présence d'une fonction aldéhyde. L'étude par LC-MSn du matériel végétal infecté a permis de détecter la présence de l'acide 3-phényl-lactique dans des feuilles présentant des symptômes de l'esca et de la 1-O-méthyl-émodine dans le bois infecté ainsi que de 4-hydroxybenzaldehyde et de ses dérivés. Des biotest supplémentaires doivent encore être réalisés.
|