Les particules fines (PM) présentes dans l'air sont l'une des principales causes des problèmes de santé liés à l'environnement et, selon l'OMS, elles sont responsables d'un quart des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Afin de pouvoir élaborer et mettre en œuvre des mesures ciblées et efficaces pour réduire cette pollution, il est essentiel de surveiller la concentration de PM dans l'air. Cependant, les méthodes de mesure actuelles ne permettent de déterminer que la masse totale, sans pouvoir déterminer la composition chimique ou l'origine. De plus, les mesures sont longues et coûteuses en ressources. La société Aerospec a développé l'Aerosol InfraRed Monitor (AIRMon), qui utilise une technologie de collecte brevetée et une analyse par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) entièrement automatisée. L'appareil peut être utilisé sur place et mesure les PM ambiantes à l'aide d'une FTIR continue dans un système automatisé et entièrement autonome. Il fournit des données en temps quasi réel sur la composition chimique et fournit ainsi les bases nécessaires à la surveillance de la qualité de l'air pour les décisions politiques et réglementaires. La technologie a déjà été validée à l'étranger (Observatoire national d'Athènes, NOA ; Institut national de l'environnement industriel et des risques INERIS France). Dans le cadre du présent projet, l'appareil doit être adapté aux conditions suisses. Les principaux objectifs sont la création d'une base de données spectrales de référence pour les sources de PM pertinentes en Suisse, l'utilisation d'AIRMon dans différents environnements typiques (c'est-à-dire des villages ruraux préalpins à l'est, une station rurale de fond à l'ouest et éventuellement à proximité de l'aéroport de Genève), le développement et la validation d'un modèle d'attribution des sources en temps réel basé sur des données IR, et l'intégration de ces fonctions dans un appareil complet et prêt à l'emploi avec génération automatique de rapports pour les applications réglementaires. C'est pourquoi les comités cantonaux de coopération sur la qualité de l'air en Suisse orientale et dans la Principauté du Liechtenstein (réseau OSTLUFT) ainsi que dans le canton de Genève (réseau ROPAG de l'OCEV – SABRA) font déjà partie de l'équipe du projet. Ils mènent des essais sur le terrain et valident les performances d'AIRMon à l'aide de systèmes de référence. Aerospec dirige le développement, les tests et l'intégration logicielle pour tous les lots de travaux. Le laboratoire de chimie atmosphérique (LAC) de l'Institut Paul Scherrer (PSI) fournit les chambres à smog et l'évaluation experte des modèles et des données de référence.
Les clients potentiels sont les institutions publiques et l'administration, mais aussi l'industrie et les communes. Le modèle commercial prévoit différentes possibilités d'achat, de leasing et de location, associées à l'option d'installation et de maintenance.