Ce rapport rassemble la littérature scientifique sur les champs électromagnétiques de basse fréquence (champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences CEM-EBF; en particulier 50/60 Hz et 16,7 Hz) et constitue une mise à jour du rapport de synthèse publié pour la dernière fois en 2017. L'accent est mis sur les effets biologiques et sanitaires. Il aborde également l'état de la recherche en sciences sociales sur les questions de perception, de communication et d'acceptation, ainsi que des questions sélectionnées dans le domaine de la compatibilité électromagnétique (CEM) de certaines technologies récentes à basse fréquence. Le rapport aborde également les questions de la prise en compte de l'exposition et des expositions aux basses fréquences rencontrées dans la vie quotidienne et sur le lieu de travail. Le rapport commence par un aperçu des sources de champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences CEM-EBF de l'alimentation électrique et de certaines applications électriques. En ce qui concerne les effets potentiels sur la santé, les publications citées dans le rapport de 2017 sont d'abord mentionnées, puis la littérature plus récente parue depuis lors jusqu'à la mi-2022 est commentée. Il s'agit principalement d'études épidémiologiques et expérimentales sur l'homme concernant la leucémie infantile, d'autres types de cancer, les maladies neurodégénératives, la fertilité, la grossesse et l'accouchement, l'hypersensibilité électromagnétique, ainsi que quelques autres effets sélectionnés. Presque toutes les études portent sur les expositions aux champs magnétiques. Les champs électriques tels qu'on les rencontre dans la vie de tous les jours ne posent par comparaison pas de problème pour la santé. Les études expérimentales sur des cellules ou des modèles animaux servent à compléter les résultats des études sur l'homme et à examiner les mécanismes d'action possibles. Celles-ci ne sont décrites ici que ponctuellement et se limitent pour l'essentiel à la période allant de 2017 à mi-2022. En ce qui concerne la recherche en matière de biologie et de santé et en matière de sciences sociales, les besoins de recherche découlant de l'état actuel des connaissances sont présentés dans une section séparée. Dans l'ensemble, l'analyse de la littérature montre que la science n'a pas identifié de risques majeurs pour la santé au cours des dernières années, mais que des recherches sont nécessaires dans plusieurs domaines, notamment en ce qui concerne les mécanismes d'action. L'objectif doit être de pouvoir évaluer de manière plus robuste, grâce à de meilleures données, des risques qui ne sont pas encore clairement estimables aujourd'hui. Des recherches restent également nécessaires pour évaluer l'exposition de la population en lien avec nouvelles technologies et pour la recherche en matière de sciences sociales, par exemple en ce qui concerne les questions d'acceptation. Ces estimations n'ont pas changé de manière significative vis-àvis du rapport de 2017.