Suite aux très bonnes expériences d'une coopérative immobilière avec une ventilation par gravité (ventilation par puit) pour l'aération des salles de bains intérieures dans des immeubles collectifs existants, les bâtiments de remplacement construits au même endroit seront également équipés d'une ventilation par gravité. L'objectif de ce projet est de mettre en évidence les possibilités et les limites de la ventilation par gravité dans l'une de ces nouvelles constructions. Le suivi se déroule sur une année complète afin de mesurer le comportement et l'efficacité de la ventilation par gravité à chaque saison. L'étude porte sur deux groupes de quatre salles de bains superposées. La vitesse, la direction du flux d'air, l’humidité relative ainsi que la température sont mesurées dans tous les tuyaux d'arrivée et d'évacuation d'air. De plus, toutes les portes et fenêtres des appartements sont équipées de contacts d'ouverture. Cela permet d'étudier l'influence de l'ouverture des fenêtres. Dans le nouveau bâtiment de remplacement, la ventilation manuelle par les fenêtres est la ventilation principale des appartements. Pour l'aération des salles de bains intérieures, on renonce aux ventilateurs d'extraction commandés en fonction des besoins et on met en oeuvre à la place une ventilation par gravité de type "Kölner Lüftung". Chaque salle de bain intérieure dispose de son propre tuyau d'arrivée et d'évacuation d'air, de sorte qu'il n'existe aucune liaison avec les appartements voisins. Comme l'aération de la salle de bains doit se faire par le tuyau d'arrivée et d'évacuation d'air lorsque la porte de la salle de bains est fermée, la porte de la salle de bains ne dispose pas de grille d'aération ou de fente d'air supplémentaire. Étant donné que l'aération par gravité entraîne un échange d'air incontrôlé et qu'elle ne comporte pas de récupération de chaleur, il convient d’étudier son impact sur la consommation d’énergie nécessaire pour le chauffage. Pour ce faire, l’énergie de chauffage du bâtiment est relevée et comparée aux besoins selon la norme SIA 380/1. L’écart entre les deux valeurs sera si nécessaire discuter.