Pour protéger les oiseaux nicheurs dans les milieux naturels exploités (champs, forêts), des mesures d'exploitation, comme le report de fauche ou la préservation d'arbres, négociées avec les exploitants, sont avisées. La méthode de détection des oiseaux consiste aujourd'hui en une surveillance aléatoire ou sporadique de 1-2 fois par semaine. Cette solution est coûteuse, peu efficiente et globalement peu efficace. La méthode bioacoustique, un domaine de l'ornithologie en pleine évolution grâce aux nouvelles technologies et aux connaissances scientifiques dans l'acoustique, permet la surveillance et la détection autonome des oiseaux. Dans le cadre d'un projet CTI (Projet-No. 17846.2 PFNM-NM), une technologie a été développée, permettant la détection robuste des espèces-cibles. Avec un réseau de plusieurs dizaines d'appareils bioacoustiques, de grandes surfaces peuvent être couvertes exhaustivement et à faibles coûts, mais il faut disposer les appareils de façon optimale en tenant compte de la topographie qui influence la propagation du son et d'autres paramètres comme les conditions météorologiques et la couverture des sols.
Ce projet vise à développer un algorithme tenant compte de ces facteurs pour calculer le nombre et la position optimale des appareils de surveillance pour détecter les espèces cibles recherchées dans un périmètre donné. La visualisation de la présence des oiseaux permettra de mieux motiver les agriculteurs et les forestiers à protéger ces oiseaux nicheurs en adaptant leur manière d'exploiter les surfaces concernées. Ce modèle physique de propagation du son pour la détection des oiseaux sera directement applicable à tous types de topographies et de milieux. Un réseau bioacoustique de surveillance permet en plus d'augmenter la résolution spatiale et temporelle des observations, ainsi que la fiabilité des informations collectées par rapport aux méthodes actuelles.
Le projet a été accepté sur la base de la demande de subside du 30.10.2019 à l'occasion de la séance de la Koko UT du 21.11.2019.