Le mildiou présente une menace constante et récurrente pour la culture de pomme de terre. En Suisse, on réalise en moyenne 6 à 8 traitements annuels pour lutter contre cette maladie. La volonté d’utiliser moins de pesticides et, dans l’agriculture biologique, de réduire l’utilisation du cuivre, constituent un défi de taille pour les producteurs suisses. Le besoin de développer des alternatives durables est dès lors urgent. L’Université de Fribourg dispose d’une collection de 30 bactéries isolées de la rhizo- et phyllosphère de plantes de pommes de terre suisses. Au moins 9 de ces bactéries ont montré via des essais in vitro et in planta des capacités antagonistes prometteuses contre le mildiou. Récemment, nous avons constaté que certaines d’entre elles sont capables de pousser en milieu liquide supplémenté en cuivre. Ces résultats suggèrent que ces bactéries pourraient potentiellement être combinées avec des fongicides cupriques. Ce projet a pour objectif d’investiguer la possibilité d’incorporer des bactéries dans des schémas de traitements existants, pour diminuer la dépendance aux fongicides, en substituant partiellement ces fongicides par des bactéries, soit en alternant les traitements, soit en mélangeant cuivre et bactéries dans un seul traitement. En réduisant ainsi le nombre d’applications et/ou le dosage des fongicides, la quantité totale de fongicides appliquée sur l’ensemble de la saison pourrait être restreinte au minimum.