Dans le cadre de ce projet, nous avons étudié les aspects théoriques et pratiques liés à l’application du système de monitoring de réseau basse tension au contrôle du réseau et à l'évaluation de la flexibilité.
À cet égard, nous avons d’abord amélioré les méthodes et les algorithmes existants, développés dans le cadre du précédent projet SMILE (financé par l’OFEN), concernant la méthode sans modèle pour le calcul des coefficients de sensibilité des tensions nodales par rapport aux injections de puissance active et réactive.
Deuxièmement, nous avons étudié le potentiel des installations photovoltaïques (PV) distribuées pour le contrôle de la tension des réseaux basse tension. Le problème de contrôle optimal est formulé de manière à garantir une répartition proportionnellement équitable de la production d'électricité entre les installations PV contrôlables. À partir de la formulation centralisée du problème de contrôle optimal, un algorithme distribué pour la gestion des surtensions a également été conçu. La version distribuée de l'algorithme est basée sur un cadre de décomposition double (doual decompostion) et il a été démontré qu’il converge vers la même solution que l'algorithme centralisé.
Troisièmement, nous avons étudié les aspects de protection contre les cyberattaques dans la solution de monitoring proposé (solution GridEye). Au cours de cette activité, un modèle de menace complet du système a été établi, une analyse de risque effectué et une architecture de sécurité développée. L'architecture de sécurité repose sur un réseau privé virtuel (VPN) qui assure la confidentialité et l'intégrité des informations échangées entre les périphériques Smart Grid et l'infrastructure back-end (serveurs principaux). Cette architecture de sécurité a été testée et déployée avec succès. Un test de pénétration a été effectué sur l'infrastructure back-end (y compris l'interface Web), sur les modules de connexion d'infrastructure ainsi que sur les modules GridEye eux-mêmes.
Les méthodes de calcul des coefficients de sensibilité de la tension par rapport des injections de puissance active et réactive ont ensuite été testées et validées dans des conditions de fonctionnement connues dans le laboratoire « Reseaux Intelligent-ReIne » de la HEIG-VD. Les résultats du test de validation ont montré que les différences relatives entre les coefficients de sensibilité sont bonnes et confirme les bonnes performances de la méthode sans modèle.
Enfin, nous avons mis en place et testé avec succès une approche de contrôle optimal sans modèle et décentralisée basée sur les coefficients de sensibilité estimés, dans un réseau de distribution réel en Suisse.