Il y a deux immeubles collectifs neufs à Lausen, près de Liestal, qui sont chauffés depuis 2016 chacun avec une pompe à chaleur. Chaque immeuble est raccordé à trois sondes géothermiques de 145m. Les sondes sont régénérées grâce au système freecooling. Les températures du sous-sol d’un immeuble sont mesurées dans les trois sondes géothermiques ainsi que dans une sonde de mesure, thermiquement inactive, grâce à des fibres optiques. La sonde inactive se situe à 3 mètres de la sonde active la plus proche. Avec un carottage et différents mesures géophysiques, on a étudié la structure détaillée du sous-sol. Après un an et demi de mesures, les résultats suivants ont pu être constatés : Le taux dinjection de chaleur dans le sol, réalisée grâce au freecooling, était clairement plus bas qu’attendu. Même après une régulation améliorée du système, des valeurs d’environ 5% seulement ont été atteintes. Les mesures ont montré que même en janvier 2017, où il a fait très froid, la pompe à chaleur n’était jamais active durant plus de 12 heures au total par jour, et qu’à chaque fois elle s’enclenchait pour des très courtes durées. Le mode de fonctionnement de la pompe à chaleur doit encore être optimisé, dans le but d’obtenir un fonctionnement plus régulier. La régulation du freecooling doit également encore être amélioré, afin d’obtenir un taux de recharge plus élevé. La température autour de la sonde géothermique, qui a atteint une température minimale de 5°C durant le premier hiver, a presque totalement retrouvé sa valeur initiale l’hiver suivant, suggérant que le sol a pu se régénérer presque complètement. Il semblerait que le secteur froid autour de la sonde active a provoqué une réduction de la température d’environ 0.5°C au niveau de la sonde de mesure (sonde inactive thermiquement). Mis à part le fait que le sous-sol se refroidit sur le long terme, le secteur proche de la sonde atteint très souvent son état quasi initial en l’espace d’un jour, après une phase d’injection de chaleur (freecooling), respectivement de prélèvement de chaleur, de plusieurs jours. Des mesures seront encore effectuées pendant au moins trois ans. De ce fait, plusieurs paramètres pourront être étudiés comme par exemple: l’influence des sondes les unes sur les autres, l’étendue de la zone d’incidence autour des sondes ainsi que l’influence à long terme de la récupération de chaleur.