Sur la base d’une analyse de documents et d’entretiens avec 23 personnes représentant les principaux acteurs dans le domaine, nous arrivons aux conclusions suivantes. De façon générale, les activités menées à Genève dans le cadre de la prévention du VIH sont diversifiées et correspondent aux besoins de la population générale et des populations cibles. Les infrastructures mises en place dans le canton participent d’une répartition générale des tâches entre entités médicalisées, démédicalisées et de soutien, de conseil et d’accompagnement. En revanche, il nous semble nécessaire d’améliorer la stratégie d’information et de prévention des autres IST. Il est également ressorti de nos analyses qu’il existe, depuis plusieurs années, des conflits entre certaines associations privées oeuvrant dans le domaine du VIH. Ces conflits engendrent des situations dysfonctionnelles puisqu’ils entravent la collaboration entre les associations et rendent difficile le pilotage du système, par exemple lorsqu’il s’agit de réorienter l’attribution des fonds aux différents domaines de prévention en fonction des dynamiques épidémiologiques changeantes.