d'enregistrement du temps de travail fixée par le droit du travail. Le SECO examine, dans le cadre
d'un projet pilote et en collaboration avec des représentants des banques et des cantons, s'il est
envisageable de développer de nouveaux modèles d'enregistrement du temps de travail sans
affaiblir la protection de la santé. L'étude d'accompagnement de ce projet place sous la loupe
l'enregistrement du temps de travail du personnel assujetti à la CPB1 au sein de six banques2 (un
tiers de tous les employés du secteur bancaire). Trois modèles de temps de travail figurent au
centre de l'examen: 1) horaires de travail flexibles sans enregistrement, 2) horaires de travail
flexibles avec enregistrement et 3) horaires de travail fixes. L'étude analyse ces trois modèles sous
l'angle des heures supplémentaires, du stress, de la conciliation entre travail et vie privée ainsi que
de la santé.
Le prélèvement des données a eu lieu en deux étapes: Dans une première étape, quatre
entretiens exploratoires ont été organisés avec les partenaires sociaux. Dans une seconde étape,
un questionnaire en ligne a été envoyé à 7614 personnes. Le taux de réponse a été de 43%, 3284
questionnaires intégralement remplis ayant été renvoyés. L'enquête représentative auprès des
banques repose sur le questionnaire de l'Enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS
2010), ce qui permet des comparaisons entre les banques et les autres branches en Suisse.
− 74% du personnel bancaire peut adapter ses horaires de travail dans le cadre de certaines
limites (heures bloquées, horaire mobile). Sur l'ensemble de la Suisse, 44% des salariés le
peuvent.
− Le personnel bancaire fournit en moyenne 2,2 heures supplémentaires par semaine. Les
différences entre les trois modèles de temps de travail sont faibles.
− 77% du personnel bancaire dispose d'un système de timbrage.
− Alors que 68% du personnel bancaire enregistre quotidiennement son temps de travail,
24% ne le fait jamais et 8% le fait partiellement.
− 19% des salarié e s ont des horaires flexibles sans enregistrement du temps de travail
(modèle 1).
− 65% des salarié e s ont des horaires flexibles avec enregistrement du temps de travail
(modèle 2).
− 13% des salarié e s ont des horaires fixes (modèle 3).
− Avec le modèle d'horaires flexibles sans enregistrement (modèle 1), les heures
supplémentaires ne sont dans leur majorité pas recensées (81%), ni compensées par du
temps libre (61%). Les pourcentages correspondants sont de 5% et 10% respectivement
avec le modèle d'horaires flexibles avec enregistrement (modèle 2).
− Lorsqu'il y a recensement des heures supplémentaires, 75% des salarié e s les
compensent par du temps libre. Lorsqu'il n'y a pas de recensement des heures
supplémentaires, 10% des salarié e s les compensent par du temps libre.
Les longues journées de travail (journées de dix heures et heures supplémentaires) portent
atteinte à l'équilibre entre travail et vie privée.
− Les effets négatifs s'expliquent davantage par la haute fréquence de longues journées de
travail que par les différents modèles de temps de travail.