Le projet Echospace avait pour but d’optimiser, de réaliser et de commercialiser une ou plusieurs crêtes destinées aux parois antibruit en bois permettant de réduire les niveaux sonores en supprimant la réémission du bruit au niveau du sommet de la paroi.
Les principaux résultats du projet résident dans la confirmation que la tête de mur antibruit joue un rôle important dans la propagation du bruit derrière une paroi et que la diminution de cette transmission est complexe et difficile à maîtriser. En outre, le traitement du sommet d’une paroi ne suffit pas, à lui seul, pour améliorer une paroi dont l’efficacité est insuffisante.
Il a été montré que l’efficacité relative de la tête sera d’autant plus grande que la paroi sera phoniquement meilleure. L’effet de la tête est indépendant de la transmission du son à travers la paroi, dès lors le développement effectué s’applique aussi aux autres types de parois (béton ou verre).
Le projet a permis de développer une méthodologie pour l’amélioration des performances de parois antibruit neuves ou existantes, en bois ou dans d’autres matériaux.
Cette méthodologie repose d’une part sur l’amélioration de la qualité de la paroi par réduction de la transmission en ajoutant de la masse et en augmentant de l’absorption tant à l’arrière de la paroi que du côté de la source. Cette dernière augmentation a aussi pour effet de diminuer la transmission par le haut de la paroi. D’autre part, cette méthodologie permet de choisir une tête ayant des effets dans la zone du spectre adéquat en fonction des objectifs d’assainissement. Dans les cas complexes, cette méthodologie inclut une phase de modélisation et contrôle la réalisation d’un prototype testé sur le site expérimental.
En plus de ces résultats, le projet Echospace a apporté d’importantes retombées scientifiques.
L’apport principal dans le domaine scientifique réside dans le développement d’un aspect théorique fondamental sur la formulation du bruit et de sa propagation en utilisant les vitesses vibratoires de la formulation de la mécanique des fluides sans faire intervenir l’hypothèse de l’existence de la pression acoustique. Cette approche offre une meilleure compréhension du comportement directionnel et tridimensionnel du bruit au voisinage des parois. La validité de cette approche a été contrôlée par la mesure et la simulation des vitesses vibratoires. Ces modélisations ouvrent des perspectives nouvelles tant sur la compréhension des mécanismes acoustiques qui se produisent sur les parois que sur leur maîtrise.
De plus les très nombreux résultats des mesures effectuées sur le site expérimental de Palézieux constituent une base de données très appréciable pour le développement de nouveaux modèles de bruits et pour le développement de nouveaux produits. Il convient de relever aussi que tous les enseignements n’ont pas encore été tirés de ces données qui pourront être exploités soit lors du développement de nouveaux produits ou à l’occasion d’expertises portant sur des cas réels.