Les objectifs du projet Echospace, qui étaient d’améliorer les performances des parois antibruit en bois de la société EARA SA à Palézieux, ont été atteints. Il s’agissait d’une part d’améliorer la transmission acoustique de la paroi et d’autre part de réaliser une géométrie de la tête permettant de réduire les émissions secondaires et, par conséquent, de réduire les niveaux sonores derrière la paroi.
L’adjonction de masse dans la paroi a amélioré les performances à basse fréquence. Plus de 7 têtes différentes ont été étudiées. Les résultats obtenus ont permis de développer les outils nécessaires au dimensionnement des têtes adaptées aux différentes situations réelles existantes.
Il a été reconnu, dès le début du projet, qu’il n’existerait pas de solution géométriquement simple et unique efficace dans toutes les situations, mais qu’il serait indispensable d’adapter le produit aux principales caractéristiques des sources et de l’environnement.
L’apport essentiel du projet ECHOSPACE consiste dans la réalisation et le test d’une tête de conception novatrice dont l’efficacité peut apporter une amélioration atteignant 6 dB en différents points de l’espace.
Par le concours d’une équipe pluridisciplinaire et de plusieurs approches théoriques et expérimentales, une meilleure connaissance du comportement physique des parois antibruit a aussi été acquise. Les résultats fournissent des connaissances nouvelles portant sur le rôle de chaque élément de la paroi sur le niveau sonore. Il a notamment été montré l’influence de la géométrie et de l’absorption de la face exposée au bruit ainsi que celle de la face arrière.
Une base de données importante a été collectée grâce aux très nombreuses mesures effectuées sur les parois installées sur le site expérimental de Palézieux.
Une autre contribution très importante du projet concerne les aspects théoriques de la modélisation du bruit. Suite à un réexamen des lois mathématiques, notamment des équations fondamentales de la mécanique des fluides, il a été démontré que la géométrie et les propriétés physiques des parois modifiaient les niveaux sonores par interaction avec les vitesses vibratoires des mouvements de l’air. Ces résultats théoriques ont tout d’abord été confirmés par une modélisation sur maquette de l’influence de la tête sur la propagation du bruit derrière la paroi. Ces développements théoriques et expérimentaux ont ouvert la voie à la réalisation de nouveaux modèles numériques de propagation du bruit. Les modèles développés permettent de reproduire les contributions des différentes parties de la paroi et de prédire l’efficacité des nouveaux développements.
Ces outils, testés dans le cadre d’une expérimentation effectuée sur le site des partenaires industrielles doivent encore être soumis à un contrôle en situation réelle le long d’une autoroute.
Ce projet a donc apporté non seulement la confirmation de l’influence de la géométrie sur les niveaux d'immission mais aussi les outils nécessaires à la simulation de cette influence.