L’émission de composés azotés problématiques dans l’environnement est principalement due aux activités agricoles. Plus de la moitié de ces émissions agricoles est émise dans l’air sous forme d’ammoniac (NH4+). L’ammoniac dans l’air est une source d’acidification et d’eutrophisation des milieux naturels. De plus, il contribue à la formation d’aérosols secondaires également toxiques. De nombreuses régions en Suisse souffrent déjà d’un excès d’émissions d’ammoniac.
Lorsqu’on fermente des effluents agricoles pour en faire du biogaz, la production d’ammoniac peut se trouver augmentée, ce qui n’est pas désiré. Les méthodes actuelles pour limiter ce phénomène sont coûteuses et complexes à gérer. Cependant, la découverte et compréhension de nouvelles réactions chimiques dans le processus de méthanisation (notamment la réaction ANAMMOX) permet d’envisager de nouvelles solutions simples et peu coûteuses.
Les offices fédéraux de l’énergie (OFEN), de l’agriculture (OFAG) et l’OFEV ont convenu de soutenir le développement de cette technologie en deux phases. La première phase consistera à évaluer la faisabilité et les conditions de l’application des nouvelles réactions chimiques à l’échelle du laboratoire. Si les résultats de cette première phase sont concluants, une deuxième phase permettra la construction d’une installation pilote de bioréacteurs à l’échelle du laboratoire simulant complètement une installation de production de biogaz pour en déterminer la faisabilité technico-économique.
