Le contexte du projet
Le paludisme est endémique dans 100 pays et affecte 40 % de la population mondiale, particulièrement le continent africain qui paie un lourd tribu à cette maladie. Le paludisme reste l’une des toutes premières causes de mortalité et de morbidité dans les pays en développement, en particulier en Afrique sub-saharienne (1-2 millions par an).
On estime à 500 millions, le nombre de nouveaux cas par an selon une récente publication dans la revue Nature.
Les enfants de moins de 5 ans représentent la classe d’âge la plus touchée.
La réémergence des cas de paludisme est en particulier liée au développement de résistance du parasite causant le paludisme à falciparum au traitement de première ligne utilisé dans ces régions durant les dernières décennies : chloroquine ou Sulfadoxine/Pyriméthamine.
Suivant les recommandations formulées par l’OMS, les programmes nationaux de lutte contre le paludisme ont changé leur protocole en faveur des combinaisons thérapeutiques incluant un dérivé de l’artémisine. 49 pays ont d’ores et déjà modifié leur protocole et 13 pays africains et l’Indonésie ont choisi d’utiliser l’association Artesunate/Amiodiaquine. De nombreux autres pays sont entrain d’évaluer les différentes possibilités pour changer leurs protocoles.
Lorsque les pays choisissent ce type de protocole, ils préconisent des combinaisons non-fixes nécessitant la prise d’un grand nombre de comprimés par les patients, au minimum 24 comprimés sur 3 jours pour un adulte s’exposant de plus au risque d’une monothérapie (le patient choisissant d’absorber un seul type de comprimé) et augmentant le risque de développer de nouvelles résistances.
Les prix de ces combinaisons sont également beaucoup plus élevés que les traitements antérieurs qui se situaient entre 0,1 et 0,2 dollars par patient. Pour l’Afrique, les deux combinaisons existantes coûtent entre 1,5 dollars à 2,5 dollars par traitement pour l’adulte.