Partners and International Organizations
(French)
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A, B, DK, F, D, GR, I, N, P, SI, E, CH, GB
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Abstract
(French)
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Le but principal de cet atlas est de démontrer que l’on peut travailler sur les réseaux routiers anciens, que cela peut se faire avec l’analyse morphologique et que la pertinence de cette dernière est grande. L’Atlas révèle aussi une riche histoire routière et territoriale, insoupçonnable il y a encore quelques années. Les résultats surprennent par leur densité et par le fait qu’ils remettent en question nombre d’idées reçues. Le but de l’Atlas est d’être un exemple, exportable en Europe, de la pertinence de ces méthodes. En matière d’archéologie routière, les années 1980 ont vu l’émergence d’une révolution méthodologique qui a inversé l’approche traditionnelle. On ne va plus des segments vers le réseau mais du réseau aux segments. Ce faisant, on donne aux segments un contexte spatial et temporel et l’interprétation n’est plus livrée à l’errance comme auparavant. Le réseau actuel contient les traces de sa propre histoire. Des méthodes de lecture des formes permettent un travail. La corrélation avec des mentions d’archives a permis de prouver la pertinence de l’analyse morphologique. L’atlas proposé est la première expression régionale de la faisabilité de ce travail. La nouvelle approche devait être mise en œuvre dans une méthode de travail. Si le réseau contient en lui-même les indices de sa propre histoire, le problème fut donc d’apprendre à le lire. L’analyse morphologique, composée de plusieurs phases, a permis cette lecture. Une première étape consiste à séparer les 'réseaux locaux' — rayonnants depuis les centres des localités — des 'anomalies'. Une seconde consiste à rassembler les tracés des itinéraires. Une troisième, par l’analyse du rapport entre la route et la localité permet de mettre en évidence les mouvements qui ont transformé l’itinéraire au cours du temps. L’analyse archéo-morphologique a révélé une strate dense de grands chemins antérieurs à la fondation des villages et de la plupart des villes. La connaissance des réseaux de l’Antiquité et de la Préhistoire s’en trouve entièrement transformée. Le Haut Moyen Age et le Moyen Age sont également apparus comme des périodes de grande création de routes. Enfin, et ce n’est pas le moins important: la lecture des documents fonciers conservés depuis le 14e siècle a montré la pertinence de l’analyse des formes pour l’analyse archéologique et historique des réseaux routiers. Le projet d’atlas a été, dès 1994, le fer de lance de l’adhésion de la Suisse à l’action COST G2. Dès, cette époque, il a été estimé que ce projet permettrait à la Suisse de participer à l’action en amenant des méthodes neuves. De ce projet d’Atlas est aussi né 'Mémoire territoriale' qui a accumulé des données territoriales sur trois cantons romands: Vaud, Neuchâtel et Fribourg. De ce projet est enfin né, en Indonésie, un bureau de cartographie informatique. En ce qui concerne la réalisation de ce premier atlas des formes routières (plusieurs volumes sont prévus sur la Suisse romande), le travail de relevé et d’analyse effectué est déjà immense. Le champ des relevés couvre un espace bien plus vaste que la région publiée dans ce premier volume et prépare la suite de la collection. Les cartes de l’atlas seront beaucoup plus qu’un support sur lequel on jetterait des résultats. Elles seront une synthèse graphique des résultats. L’Atlas proposera un niveau de liaison exceptionnel entre le texte et l’image.
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