Une future étude, traitant de la violence et de la délinquance du point de vue des auteurs et des victimes, doit fournir une estimation fiable de l’ampleur et des tendances de la violence juvénile et permettre de déterminer les groupes à risques. Toutes ces données serviront de base pour l’examen et l’élaboration de mesures préventives et répressives.
Les conditions à remplir pour une enquête nationale régulière sur le chiffre noir de la violence et de la délinquance des jeunes et des jeunes adultes de 10 à 25 ans ont été évaluées dans une étude de faisabilité. Sur la base de l’analyse des études sur le « chiffre noir » réalisées en Suisse et à l’étranger, de l’examen de la littérature méthodologique et des estimations d’experts internationaux, trois concepts ont été élaborés en vue de la réalisation d’une telle étude.
Le concept 1 est minimaliste : il s’agit d’une enquête de monitorage qui ne comprend que des questions portant sur la violence et le délit contre la propriété, les expériences en tant que victime et les variables démographiques standard.
Le concept 2 va plus loin, puisqu’il élargit la palette des délits à différentes formes de violence psychologique et qu’il introduit un nombre limité de facteurs de risque pour déterminer les groupes à risques.
Le concept 3 englobe un grand nombre de facteurs de risque permettant de déterminer précisément les groupes à risque et d’approfondir des thèmes actuels grâce à un système modulaire par vague d’interviews.
Il importe de tester, au moyen d’expériences contrôlées effectuées dans des études préliminaires, la définition des méthodes d’interrogation appropriées en tenant compte du rapport coût/utilité.